3 ans plus tard, Fiston1 et Fiston2 ont (enfin) terminé l'école obligatoire... Un grand ouf. Ils se sont lancés dans une aventure un peu différente l'un de l'autre : Fiston1 avait besoin de concret, il a trouvé une place d'apprentissage dans un cabinet d'architectes, proche de chez nous. Il est parti pour 4 ans de formation, plus, s'il confirme son envie actuelle, une année de maturité professionnelle et enfin une HES (haute école spécialisée) pour obtenir un bachelor et un master en architecture. A voir s'il suit cette voie jusqu'au bout ou s'il bifurque. Ce sera son choix. Quant à Fiston2, ne sachant pas vraiment ce qui l'intéressait, il continue avec une école de culture générale, option artistique, pendant 3 ans. Une maturité spécialisée lui permettrait, in fine, de rejoindre des hautes écoles dans le domaine de son option. Ou alors il choisira une passerelle lui permettant d'intégrer l'université.
Tout est ouvert et c'est très bien.
A la maison, tout se passe bien. Nos ados (16 ans) se comportent comme des ados, dialoguent lorsqu'ils ont envie d'échanger. Se retranchent dans le cas contraire. Ils ont souvent des joutes verbales entre eux et ils nous remettent régulièrement en question (surtout Fiston2, qui a du mal à ne pas avoir le dernier mot - manque de chance, moi non plus :o)).
Et vous, vos ados, ils vont comment ?
trouver sa place
vendredi 30 mars 2018
samedi 7 février 2015
En chemin
Mars 2014, mon dernier post... Diantre, je suis peu causante :o).
Ca y est, depuis un semestre maintenant, Fiston1 et Fiston2 sont au collège, en 1ère année... Fiston1 a rejoint la section pré-gymnasiale, et Fiston2 la section générale. Ce qui est étrange, c'est que leurs moyennes, toutes branches confondues, étaient quasiment identiques (à peine un dixième d'écart) en fin d'année passée. Mais les branches qui comptaient le plus ont défavorisé Fiston2. Il n'était ceci dit pas mécontent d'arriver dans cette section, où il a relativement vite pris pied, et où il se sent moins bousculé. Il pouvait choisir une option plus cool que celles qui étaient au programme de la VP (voie prégym). Son frère a pris Latin, il a pris Dessin... Et il cartonne. Bonnes moyennes générales, excellence en dessin. Il a toujours des difficultés relationnelles avec ses pairs, il s'investit peu dans le groupe-classe, mais il en a pris son parti, je crois. Je tente parfois de savoir s'il n'y a pas de souffrance là-dessous, mais il démasque vite mes inquiétudes et est très clair : non, maman, ça va vraiment bien, je t'assure.
Fiston1, lui, est "au taquet". Ses notes ne sont pas glorieuses (quoique passables), mais il faut absolument que j'arrête de penser qu'il doit performer. Lorsque j'ai relu mes bulletins scolaires de ce temps-là (eh oui, je les ais encore, alors que je n'ai plus aucun document de mes années universitaires), je me suis aperçue que j'avais aussi eu des plantées, et que mes moyennes avaient chuté... Souvenirs, souvenirs. J'aimerais surtout que Fiston1 se responsabilise et que nous ayons moins besoin d'être derrière lui pour tout...
L'adolescence n'est pas une sinécure. Cette période de vie est fatiguante, aux sens physiologique et psychologique. Pour eux, et pour nous, leurs parents. Mais elle est enrichissante, riche de remises en question et d'avancement. Je regrette les moments complices de l'enfance, tellement plus rares aujourd'hui entre eux. Mais ils ont sans aucun doute besoin de trouver leur identité. Cela passe par l'affrontement, peut-être.
Ca y est, depuis un semestre maintenant, Fiston1 et Fiston2 sont au collège, en 1ère année... Fiston1 a rejoint la section pré-gymnasiale, et Fiston2 la section générale. Ce qui est étrange, c'est que leurs moyennes, toutes branches confondues, étaient quasiment identiques (à peine un dixième d'écart) en fin d'année passée. Mais les branches qui comptaient le plus ont défavorisé Fiston2. Il n'était ceci dit pas mécontent d'arriver dans cette section, où il a relativement vite pris pied, et où il se sent moins bousculé. Il pouvait choisir une option plus cool que celles qui étaient au programme de la VP (voie prégym). Son frère a pris Latin, il a pris Dessin... Et il cartonne. Bonnes moyennes générales, excellence en dessin. Il a toujours des difficultés relationnelles avec ses pairs, il s'investit peu dans le groupe-classe, mais il en a pris son parti, je crois. Je tente parfois de savoir s'il n'y a pas de souffrance là-dessous, mais il démasque vite mes inquiétudes et est très clair : non, maman, ça va vraiment bien, je t'assure.
Fiston1, lui, est "au taquet". Ses notes ne sont pas glorieuses (quoique passables), mais il faut absolument que j'arrête de penser qu'il doit performer. Lorsque j'ai relu mes bulletins scolaires de ce temps-là (eh oui, je les ais encore, alors que je n'ai plus aucun document de mes années universitaires), je me suis aperçue que j'avais aussi eu des plantées, et que mes moyennes avaient chuté... Souvenirs, souvenirs. J'aimerais surtout que Fiston1 se responsabilise et que nous ayons moins besoin d'être derrière lui pour tout...
L'adolescence n'est pas une sinécure. Cette période de vie est fatiguante, aux sens physiologique et psychologique. Pour eux, et pour nous, leurs parents. Mais elle est enrichissante, riche de remises en question et d'avancement. Je regrette les moments complices de l'enfance, tellement plus rares aujourd'hui entre eux. Mais ils ont sans aucun doute besoin de trouver leur identité. Cela passe par l'affrontement, peut-être.
mercredi 5 mars 2014
Retour à la normale ?
Fiston2 est HP, les tests effectués par une psychologue le disent. Et maintenant, quid ? Toutes ses difficultés ne peuvent s'expliquer par ce diagnostic, il faut faire la part des choses. Mais ses difficultés relationnelles, son désinvestissement de l'école, ses problèmes de sommeil, son anxiété, certaines de ses préoccupations, sans doute. Chaque enfant est unique. Fiston2 comme les autres. La psy nous a expliqué (ou plutôt confirmé) qu'il apprenait différemment, que les exigences scolaires étaient sans doute difficiles à satisfaire pour lui. Elle a proposé de constituer un réseau à l'école, histoire de rencontrer plusieurs des enseignants et de travailler la main dans la main avec eux. Elle a proposé d'être présente, pour éclairer ceux et celles qui pouvaient se poser des questions. Peut-être les enseignants ont-ils des choses à nous apprendre, des choses à apprendre aussi, un regard différent, plus riche, à poser sur Fiston2. L'enseignante principale en a référé à la doyenne, puis au conseil de direction. Las, le réseau ne se fera pas. Non entrée en matière de l'école. Je suis déçue, pas vraiment étonnée. Fiston2 a un comportement très correct à l'école et ses notes ne laissent pas présager un redoublement (mais ne rendent pas hommage à son travail. C'est la même chose pour beaucoup d'autres élèves, oui). Il reste dans la norme. Il ne dérange pas. Don't act. Dommage, bien sûr. L'attestation écrite fournie par la psy restera dans le dossier de Fiston2. Pour pas grand chose hormis la traçabilité. Ce que nous attendions vraiment de ce réseau, c'était une concertation, un dialogue à plusieurs voix, avec un objectif : comment agir pour que Fiston2 ne désinvestisse pas totalement l'école. Ce spectre rôde toujours, pas loin.
samedi 19 octobre 2013
Réunion de parents d'élèves
En octobre, comme chaque année, les parents sont tous convoqués ensemble à l'école, puis dans la classe que fréquente(nt) leur(s) enfant(s), afin de rencontrer l'enseignant principal, voire des enseignants de branches. Ici, dans le canton de Vaud, la 7P et la 8P font partie du cycle de transition. Ce qui signifie que les enfants n'ont plus un seul référent enseignant, mais plusieurs : un enseignant principal, qui généralement enseigne une branche dotées de plusieurs heures, ou plusieurs branches, et des enseignants de branches. En gros, les enfants ont 6 à 8 enseignants, comme au secondaire qui suivra pour les 3 années qui succèdent à ce cycle de transition.
L'année passée, grand raout dans l'aula de l'école (nouvelle école, qui regroupe les enfants de 10 ans environ jusqu'en fin de scolarité obligatoire). Présentation du directeur, des doyens, des médiatrices (pas de médiateur homme en vue, dommage), explications données sur les conditions d'admission au secondaire, avec la nouvelle organisation des 3 dernières années en 2 voies : voie pré-gymnasiale (gymnase vaudois = collège genevois = lycée français) et voie générale, qui regroupe les 2 voies médiane et inférieure de l'ancien système. Les points pour accéder à la voie pré-gym : 19 dans les 4 branches suivantes, le français, les mathématiques, l'allemand, les sciences (les compensations entre branches étant possibles, mais les notes de moins de 4 - sur un maximum de 6 - sont éliminatoires) + 9 points entre l'histoire et la géo.
Pouf, ce n'est pas rien.
Cette année, rebelote. Sauf que, ô génialissime nouvelle, il faut 20 points et non plus 19 points pour accéder à la voie pré-gym. Déjà que l'allemand généralement "tire en bas la moyenne"..., les enfants (et les parents) vont devoir trimer pour y arriver.
En ce qui nous concerne, l'important est de faire le mieux possible durant cette année. De sorte à ne rien regretter. Si fiston1 et/ou fiston2 n'arrivent pas à la meilleure voie, nous espérons qu'ils s'épanouiront dans la voie générale.
A part cela, j'ai commencé mon article avec l'envie de partager un agacement : l'année passée, nous avions souhaité - et obtenu - un entretien avec les deux enseignantes principales de fiston1 et fiston2 (qui sont dans deux classes séparées). Aucune n'a été capable de nous donner l'écho de leurs collègues. Si nous voulions savoir comment fiston1 ou fiston2 se débrouillait en maths ou en allemand, par exemple, il fallait prendre rdv avec chaque enseignant concerné. Lesquels enseignants ont des agendas bien pleins, et ne proposent généralement que des rdv le mercredi midi, ou à 15h00 en semaine... Pas facile pour des parents qui ne peuvent pas toujours gérer leur emploi du temps. Moi qui espérait naïvement qu'en plusieurs semaines (temps nécessaire entre la demande de rdv et le rdv lui-même), les enseignantes principales avaient discuté avec leurs collègues, en salle des maîtres, en colloque..., afin d'apporter un éclairage plus complet sur l'élève.
Cette année, nous avons écouté, abasourdis, l'enseignante principale de fiston1, nous expliquer à nous tous parents, que la classe était non autonome, que les élèves n'avaient pas le degré de maturité attendu d'eux à cet âge, qu'ils trichaient, qu'ils n'étaient pas fichus de recopier ce qu'il y avait au tableau, qu'ils dessinaient dans leurs cahiers... Il y a sans doute du vrai là-dedans, ceci dit. Mais les vouer pareillement aux gémonies, et leurs parents avec, c'était épique !
Comment collaborer avec le corps enseignant sans envahir la sphère qu'il estime être sienne exclusivement, tout en montrant qu'on s'implique ? J'imagine que c'est compliqué. Et pourtant, j'aimerais tirer à la même corde (même si je pense qu'on va à la déroute avec le système scolaire actuel)...
Bon dimanche !
L'année passée, grand raout dans l'aula de l'école (nouvelle école, qui regroupe les enfants de 10 ans environ jusqu'en fin de scolarité obligatoire). Présentation du directeur, des doyens, des médiatrices (pas de médiateur homme en vue, dommage), explications données sur les conditions d'admission au secondaire, avec la nouvelle organisation des 3 dernières années en 2 voies : voie pré-gymnasiale (gymnase vaudois = collège genevois = lycée français) et voie générale, qui regroupe les 2 voies médiane et inférieure de l'ancien système. Les points pour accéder à la voie pré-gym : 19 dans les 4 branches suivantes, le français, les mathématiques, l'allemand, les sciences (les compensations entre branches étant possibles, mais les notes de moins de 4 - sur un maximum de 6 - sont éliminatoires) + 9 points entre l'histoire et la géo.
Pouf, ce n'est pas rien.
Cette année, rebelote. Sauf que, ô génialissime nouvelle, il faut 20 points et non plus 19 points pour accéder à la voie pré-gym. Déjà que l'allemand généralement "tire en bas la moyenne"..., les enfants (et les parents) vont devoir trimer pour y arriver.
En ce qui nous concerne, l'important est de faire le mieux possible durant cette année. De sorte à ne rien regretter. Si fiston1 et/ou fiston2 n'arrivent pas à la meilleure voie, nous espérons qu'ils s'épanouiront dans la voie générale.
A part cela, j'ai commencé mon article avec l'envie de partager un agacement : l'année passée, nous avions souhaité - et obtenu - un entretien avec les deux enseignantes principales de fiston1 et fiston2 (qui sont dans deux classes séparées). Aucune n'a été capable de nous donner l'écho de leurs collègues. Si nous voulions savoir comment fiston1 ou fiston2 se débrouillait en maths ou en allemand, par exemple, il fallait prendre rdv avec chaque enseignant concerné. Lesquels enseignants ont des agendas bien pleins, et ne proposent généralement que des rdv le mercredi midi, ou à 15h00 en semaine... Pas facile pour des parents qui ne peuvent pas toujours gérer leur emploi du temps. Moi qui espérait naïvement qu'en plusieurs semaines (temps nécessaire entre la demande de rdv et le rdv lui-même), les enseignantes principales avaient discuté avec leurs collègues, en salle des maîtres, en colloque..., afin d'apporter un éclairage plus complet sur l'élève.
Cette année, nous avons écouté, abasourdis, l'enseignante principale de fiston1, nous expliquer à nous tous parents, que la classe était non autonome, que les élèves n'avaient pas le degré de maturité attendu d'eux à cet âge, qu'ils trichaient, qu'ils n'étaient pas fichus de recopier ce qu'il y avait au tableau, qu'ils dessinaient dans leurs cahiers... Il y a sans doute du vrai là-dedans, ceci dit. Mais les vouer pareillement aux gémonies, et leurs parents avec, c'était épique !
Comment collaborer avec le corps enseignant sans envahir la sphère qu'il estime être sienne exclusivement, tout en montrant qu'on s'implique ? J'imagine que c'est compliqué. Et pourtant, j'aimerais tirer à la même corde (même si je pense qu'on va à la déroute avec le système scolaire actuel)...
Bon dimanche !
jeudi 4 juillet 2013
L'été est là, laissez-moi respirer
C'est chic, l'école ici dans notre village s'arrête ce midi. Comme tous les parents en cette fin d'année scolaire, nous sommes sur les rotules. On ne compte plus les courses improvisées à 20h00 dans les shops des stations-service pour acheter la baguette et la garniture pour les sandwichs du lendemain (oubli)... Préparer des piques-niques me sort par les yeux. Idem pour les circulaires de l'école "merci de... ", " veuillez svp...", "il faut impérativement..." Circulaires qu'on retrouve parfois un ou deux jours plus tard, écrasées sous les livres, au fond du sac...
Bref, les vacances scolaires sont arrivées. Et je suis heureuse de retrouver mes enfants. De les re-considérer comme des enfants. Parce que pendant l'année scolaire, même si je m'en défends, je les vois souvent comme des élèves. Or, ils sont élèves à l'école, mais ne devraient pas l'être à la maison (même si les enfants sont toujours en situation d'apprendre quelque chose). Avec les devoirs, préparations d'évaluation, ils le sont, pourtant, et il faut lutter pour ne pas les "réduire" à ce petit rôle...
Fiston2 vient de terminer une évaluation logo. Pas de dyslexie, ni de dysorthographie, ni de dyscalculie. Peut-être une dyspraxie, qui se manifesterait aussi dans une quasi-dysgraphie... A voir en faisant un bilan ergo, peut-être... Chaque chose en son temps. L'objectif, comme le disait la logo, n'est pas de traiter absolument dès qu'il y a une faille, une fragilité. Mais d'intervenir s'il y a souffrance, difficulté allant en s'aggravant et qui pourrait mettre en péril les apprentissages, surtout scolaires. De nouveaux tests du WISC sont prévus (ils avaient été passés il y a 2,5 ans), afin de constater si la dysharmonie entre certains différents subtests demeure... Fiston2 continuera d'être suivi par sa pédo-psychiatre durant la prochaine année scolaire. Son anxiété a quelque peu baissé, depuis qu'il est suivi par cette professionnelle.
Mais cet été, Fiston2 a besoin d'air. Je le comprends. Fiston1 aussi, d'ailleurs. Pendant ces 2-3 dernières années, il a sans doute intégré le fait que son frère avait, davantage que lui, besoin de soutien. Il s'est un peu retiré, étant moins demandeur, plus "absent". Nous le sollicitons, pourtant, mais sommes souvent rattrapés par les exigences d'attention de Fiston2. Du coup, dans les relations entre frères, le conflictuel l'a plus souvent qu'à son tour emporté sur l'amical. Et Fiston1 se désolidarise, essayant régulièrement de moins fréquenter son frère, de se créer des liens avec d'autres. La pré-adolescence est là aussi, les individualités s'expriment. Il est difficile de faire la part des choses...
Cet été, comme durant la plupart des vacances, ils retrouveront certainement leur complicité. Comme chaque fois qu'il est possible d'appuyer sur "pause". Les relations fraternelles sont plus sereines, les enjeux différents...
Vive l'été !!!
Bref, les vacances scolaires sont arrivées. Et je suis heureuse de retrouver mes enfants. De les re-considérer comme des enfants. Parce que pendant l'année scolaire, même si je m'en défends, je les vois souvent comme des élèves. Or, ils sont élèves à l'école, mais ne devraient pas l'être à la maison (même si les enfants sont toujours en situation d'apprendre quelque chose). Avec les devoirs, préparations d'évaluation, ils le sont, pourtant, et il faut lutter pour ne pas les "réduire" à ce petit rôle...
Fiston2 vient de terminer une évaluation logo. Pas de dyslexie, ni de dysorthographie, ni de dyscalculie. Peut-être une dyspraxie, qui se manifesterait aussi dans une quasi-dysgraphie... A voir en faisant un bilan ergo, peut-être... Chaque chose en son temps. L'objectif, comme le disait la logo, n'est pas de traiter absolument dès qu'il y a une faille, une fragilité. Mais d'intervenir s'il y a souffrance, difficulté allant en s'aggravant et qui pourrait mettre en péril les apprentissages, surtout scolaires. De nouveaux tests du WISC sont prévus (ils avaient été passés il y a 2,5 ans), afin de constater si la dysharmonie entre certains différents subtests demeure... Fiston2 continuera d'être suivi par sa pédo-psychiatre durant la prochaine année scolaire. Son anxiété a quelque peu baissé, depuis qu'il est suivi par cette professionnelle.
Mais cet été, Fiston2 a besoin d'air. Je le comprends. Fiston1 aussi, d'ailleurs. Pendant ces 2-3 dernières années, il a sans doute intégré le fait que son frère avait, davantage que lui, besoin de soutien. Il s'est un peu retiré, étant moins demandeur, plus "absent". Nous le sollicitons, pourtant, mais sommes souvent rattrapés par les exigences d'attention de Fiston2. Du coup, dans les relations entre frères, le conflictuel l'a plus souvent qu'à son tour emporté sur l'amical. Et Fiston1 se désolidarise, essayant régulièrement de moins fréquenter son frère, de se créer des liens avec d'autres. La pré-adolescence est là aussi, les individualités s'expriment. Il est difficile de faire la part des choses...
Cet été, comme durant la plupart des vacances, ils retrouveront certainement leur complicité. Comme chaque fois qu'il est possible d'appuyer sur "pause". Les relations fraternelles sont plus sereines, les enjeux différents...
Vive l'été !!!
vendredi 10 mai 2013
Ecouter aux portes, saine curiosité ?
Suite à une notice de son enseignante de maths dans l'agenda de classe de Fiston2, disant que ce dernier était totalement démotivé et qu'elle se faisait du souci pour lui, j'ai pris mon téléphone et ai fixé une entrevue pour la voir. Plutôt agréablement surprise par la rencontre (enseignante réputée comme complètement désorganisée), étant donné l'implication de ladite enseignante et sa volonté de trouver, sinon une solution, au moins des astuces, nous sommes repartis un poil plus confiants, le papa et moi (Fiston2 assistait à la 2ème partie de la séance).
Las, le soir-même, j'ai dû passer une heure et demie avec Fiston2 sur une fiche de français qu'il devait corriger pour le lendemain. Truffée de fautes (pas grave en soi), elle était bâclée et souvent non revisitée... Fiston2 était affalé sur la chaise, sur la table... Un vrai ado, quoi :o).
Le lendemain, rdv chez la pédo-psy (rdv prévu bien à l'avance). Je demande à pouvoir grignoter 5mn sur la séance de Fiston2. Demande acceptée, la pédo-psy demande à Fiston2 de patienter en salle d'attente. J'expose mon désarroi, ma patience qui faiblit... La pédo-psy, à qui je parle des difficultés de Fiston2 relatives à l'écrit, préconise un bilan logo. Je ne pense pas qu'elle y croie vraiment (dysorthographie), mais sa conscience lui dicte de suivre cette piste afin de l'écarter.
A la fin de la séance, Fiston2 ressort, menton pointé en avant, marchant 5m devant moi. Arrivé à un passage-piéton "délicat", il m'attend puis s'adresse à moi : "je ne suis pas dupe", me dit-il d'un ton pincé. "Dupe de quoi ?". "Je sais bien de quoi tu as parlé avec Mme X". "J'imagine bien, oui, c'était forcément en relation avec toi, avec notre difficulté présente". "J'ai écouté à la porte, figure-toi"...
En soi, ce n'est pas un geste que j'approuve. Mais je peux comprendre cette curiosité. Il s'agissait de lui. Il savait que j'étais à bout. Il voulait entendre ce que j'avais à dire... Il est donc concerné, ça me rassure. Rien n'est perdu :o).
Las, le soir-même, j'ai dû passer une heure et demie avec Fiston2 sur une fiche de français qu'il devait corriger pour le lendemain. Truffée de fautes (pas grave en soi), elle était bâclée et souvent non revisitée... Fiston2 était affalé sur la chaise, sur la table... Un vrai ado, quoi :o).
Le lendemain, rdv chez la pédo-psy (rdv prévu bien à l'avance). Je demande à pouvoir grignoter 5mn sur la séance de Fiston2. Demande acceptée, la pédo-psy demande à Fiston2 de patienter en salle d'attente. J'expose mon désarroi, ma patience qui faiblit... La pédo-psy, à qui je parle des difficultés de Fiston2 relatives à l'écrit, préconise un bilan logo. Je ne pense pas qu'elle y croie vraiment (dysorthographie), mais sa conscience lui dicte de suivre cette piste afin de l'écarter.
A la fin de la séance, Fiston2 ressort, menton pointé en avant, marchant 5m devant moi. Arrivé à un passage-piéton "délicat", il m'attend puis s'adresse à moi : "je ne suis pas dupe", me dit-il d'un ton pincé. "Dupe de quoi ?". "Je sais bien de quoi tu as parlé avec Mme X". "J'imagine bien, oui, c'était forcément en relation avec toi, avec notre difficulté présente". "J'ai écouté à la porte, figure-toi"...
En soi, ce n'est pas un geste que j'approuve. Mais je peux comprendre cette curiosité. Il s'agissait de lui. Il savait que j'étais à bout. Il voulait entendre ce que j'avais à dire... Il est donc concerné, ça me rassure. Rien n'est perdu :o).
mardi 15 janvier 2013
Comment aider notre fils...?
En résumé, fiston2 répugne à se lancer dans l'inconnu. Tout petit déjà, il se tenait à l'écart de toute situation nouvelle, avait besoin de l'observer, de l'apprivoiser, avant de l'essayer... Ce qui pouvait conduire à des moments parfois cocasses ou inconfortables, c'est selon... Je me souviens de sa première leçon d'observation des cours d'initiation musicale : invité avec son frère à participer à la leçon, il avait refusé sec - il avait presque 5 ans - et s'était traîné dans toute la salle, en répétant à haute voix : "c'est n'importe quoi, n'importe quoi...". Quelques mois plus tard, en début d'année académique, il avait accepté d'être inscrit et s'était comporté comme un chef, pendant 3 ans. Je me souviens aussi de sa participation au premier spectacle de sa classe, à l'école, toujours à 5 ans. L'enseignante nous avait convoqués, nous les parents, pour faire connaissance, et nous avait glissé que fiston2 ne voulait pas jouer de rôle dans le spectacle. Compréhensive, elle lui avait simplement suggéré d'être assis parmi les autres, sans rien faire. Mais fiston2 allait généralement se cacher sous une chaise... Le jour J, il avait été à la hauteur, et depuis, il a un sacré don de comédien :o).
Ceci en préambule. Certains enseignants, en l'occurrence les deux enseignantes dont je parle plus haut, ont été "à la hauteur", bienveillantes. Fiston2 se sentait en sécurité affective. Il progressait.
Depuis quelques années, depuis la 1ère primaire - il avait 7 ans - il n'est plus heureux à l'école. Les devoirs l'horripilent, apprendre par coeur lui donne des hauts le coeur, socialiser à tout prix avec certains enfants qui n'ont pas grand chose en commun avec lui hormis l'âge et certains stades de développement (c'est énorme, bien sûr, mais au point de vue intérêts et comportement, fiston2 a toujours été marginalisé) le bloque. Avoir des évaluations, puis des notes, l'énerve, le stresse, le fait se sentir "cancre" (je reprends ses termes). Pendant une longue année, il pleurait sur son lit souvent au moment des devoirs. Nous avions l'impression d'être ses bourreaux, nous qui le forcions à avaler des heures et des heures d'école. Il était triste, limite déprimé.
Il y a 1-2 ans, nous avons appris, incidemment, que son enseignante lui "criait" dessus. Lui-même n'en parlait pas vraiment, mais la vérité est sortie de la bouche d'un camarade de classe, dont la maman est une amie. Ledit camarade était un peu choqué et ne comprenait pas. Fiston2 nous a confirmé - et imité, j'en avais les larmes aux yeux - son enseignante le prenant à partie. Son frère, impressionné, a confirmé (son frère était alors dans la même classe). Plutôt que de m'adresser à l'enseignante, j'ai préféré faire jouer le dialogue entre professionnelles : la psychologue scolaire s'est proposée pour dialoguer avec l'enseignante. Qui a reconnu sa dureté, expliquée comme étant nécessaire, car Fiston2 avait des capacités "dormantes", qu'il fallait réveiller. Gloups. Heureusement, il restait peu de semaines avant la fin de l'année académique..., et Fiston2 a expliqué que ça allait mieux. Pourquoi crier sur un enfant qui ne pose aucun problème de comportement, simplement parce qu'il ne répond pas exactement aux attentes du système scolaire, parce qu'il a des difficultés, parce qu'il est un peu perdu, un peu rétif aussi ? J'ai quand-même l'impression que c'est tout faux... Marcher droit, en rang, voilà qui me fait horreur.
Il y a 1-2 ans, nous avons appris, incidemment, que son enseignante lui "criait" dessus. Lui-même n'en parlait pas vraiment, mais la vérité est sortie de la bouche d'un camarade de classe, dont la maman est une amie. Ledit camarade était un peu choqué et ne comprenait pas. Fiston2 nous a confirmé - et imité, j'en avais les larmes aux yeux - son enseignante le prenant à partie. Son frère, impressionné, a confirmé (son frère était alors dans la même classe). Plutôt que de m'adresser à l'enseignante, j'ai préféré faire jouer le dialogue entre professionnelles : la psychologue scolaire s'est proposée pour dialoguer avec l'enseignante. Qui a reconnu sa dureté, expliquée comme étant nécessaire, car Fiston2 avait des capacités "dormantes", qu'il fallait réveiller. Gloups. Heureusement, il restait peu de semaines avant la fin de l'année académique..., et Fiston2 a expliqué que ça allait mieux. Pourquoi crier sur un enfant qui ne pose aucun problème de comportement, simplement parce qu'il ne répond pas exactement aux attentes du système scolaire, parce qu'il a des difficultés, parce qu'il est un peu perdu, un peu rétif aussi ? J'ai quand-même l'impression que c'est tout faux... Marcher droit, en rang, voilà qui me fait horreur.
Bref, nous avons beaucoup discuté, fiston2 est un grand "discutailleur", beaucoup câliné aussi. Essayé de lui faire comprendre qu'il y avait des bases qu'il devait connaître, dans plusieurs domaines, afin d'avancer dans la vie et de garder le plus de portes possible ouvertes pour son avenir. Du blabla à cet âge. Mais les mots pansent, parfois, et plus que les mots, l'intonation, l'intention. Nous avons mis en place des aides ponctuelles, sur plusieurs mois ou semaines, pour l'écriture, pour apprendre à apprendre, l'ostéopathie... La psychologue scolaire qui l'a suivi environ une année, a trouvé qu'il n'a aucun déficit cognitif, qu'il a de nombreux atouts. Certes, certes. Mais les livrets, par exemple, ne rentrent pas, depuis 3 ans... Nous avons essayé de très nombreuses méthodes, en plus de la répétition. Idem pour l'allemand. Dès qu'il s'agit d'ingurgiter, rien de va. Par contre, s'il est intéressé par des sujets, histoire, géo, dessin, il plane...
Nous avons repris rdv avec une pédo-psychiatre. Fiston2 est malheureux, j'aimerais savoir que faire... A mon avis, il n'est psychiquement pas disponible pour certains apprentissages. Mais ce n'est qu'un ressenti, et puis : que faire avec ça ?
Nous aurions aimé lui permettre de rejoindre une équipe éducative différente. J'ai visité des écoles Montessori (chères comme toutes choses en Suisse), lu quantité de livres sur des écoles "différentes", Sudbury, Brockwood, d'autres drôlement intéressants sur l'école et la déscolarisation, John Holt, John Taylor Gatto, etc.
Je suis davantage consciente de certaines choses. Mais je suis dans la pensée, et je n'arrive pas à faire le lien avec l'action.
Un vrai challenge, l'éducation... Ca remet puissamment en question, ce qui nous enrichit. Même si on passe par des périodes compliquées, il y a du constructif partout.
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