samedi 19 octobre 2013

Réunion de parents d'élèves

En octobre, comme chaque année, les parents sont tous convoqués ensemble à l'école, puis dans la classe que fréquente(nt) leur(s) enfant(s), afin de rencontrer l'enseignant principal, voire des enseignants de branches. Ici, dans le canton de Vaud, la 7P et la 8P font partie du cycle de transition. Ce qui signifie que les enfants n'ont plus un seul référent enseignant, mais plusieurs : un enseignant principal, qui généralement enseigne une branche dotées de plusieurs heures, ou plusieurs branches, et des enseignants de branches. En gros, les enfants ont 6 à 8 enseignants, comme au secondaire qui suivra pour les 3 années qui succèdent à ce cycle de transition.

L'année passée, grand raout dans l'aula de l'école (nouvelle école, qui regroupe les enfants de 10 ans environ jusqu'en fin de scolarité obligatoire). Présentation du directeur, des doyens, des médiatrices (pas de médiateur homme en vue, dommage), explications données sur les conditions d'admission au secondaire, avec la nouvelle organisation des 3 dernières années en 2 voies : voie pré-gymnasiale (gymnase vaudois = collège genevois = lycée français) et voie générale, qui regroupe les 2 voies médiane et inférieure de l'ancien système. Les points pour accéder à la voie pré-gym : 19 dans les 4 branches suivantes, le français, les mathématiques, l'allemand, les sciences (les compensations entre branches étant possibles, mais les notes de moins de 4 - sur un maximum de 6 - sont éliminatoires) + 9 points entre l'histoire et la géo.

Pouf, ce n'est pas rien.

Cette année, rebelote. Sauf que, ô génialissime nouvelle, il faut 20 points et non plus 19 points pour accéder à la voie pré-gym. Déjà que l'allemand généralement "tire en bas la moyenne"..., les enfants (et les parents) vont devoir trimer pour y arriver.

En ce qui nous concerne, l'important est de faire le mieux possible durant cette année. De sorte à ne rien regretter. Si fiston1 et/ou fiston2 n'arrivent pas à la meilleure voie, nous espérons qu'ils s'épanouiront dans la voie générale.

A part cela, j'ai commencé mon article avec l'envie de partager un agacement : l'année passée, nous avions souhaité - et obtenu - un entretien avec les deux enseignantes principales de fiston1 et fiston2 (qui sont dans deux classes séparées). Aucune n'a été capable de nous donner l'écho de leurs collègues. Si nous voulions savoir comment fiston1 ou fiston2 se débrouillait en maths ou en allemand, par exemple, il fallait prendre rdv avec chaque enseignant concerné. Lesquels enseignants ont des agendas bien pleins, et ne proposent généralement que des rdv le mercredi midi, ou à 15h00 en semaine... Pas facile pour des parents qui ne peuvent pas toujours gérer leur emploi du temps. Moi qui espérait naïvement qu'en plusieurs semaines (temps nécessaire entre la demande de rdv et le rdv lui-même), les enseignantes principales avaient discuté avec leurs collègues, en salle des maîtres, en colloque..., afin d'apporter un éclairage plus complet sur l'élève.

Cette année, nous avons écouté, abasourdis, l'enseignante principale de fiston1, nous expliquer à nous tous parents, que la classe était non autonome, que les élèves n'avaient pas le degré de maturité attendu d'eux à cet âge, qu'ils trichaient, qu'ils n'étaient pas fichus de recopier ce qu'il y avait au tableau, qu'ils dessinaient dans leurs cahiers... Il y a sans doute du vrai là-dedans, ceci dit. Mais les vouer pareillement aux gémonies, et leurs parents avec, c'était épique !

Comment collaborer avec le corps enseignant sans envahir la sphère qu'il estime être sienne exclusivement, tout en montrant qu'on s'implique ? J'imagine que c'est compliqué. Et pourtant, j'aimerais tirer à la même corde (même si je pense qu'on va à la déroute avec le système scolaire actuel)...

Bon dimanche !