C'est chic, l'école ici dans notre village s'arrête ce midi. Comme tous les parents en cette fin d'année scolaire, nous sommes sur les rotules. On ne compte plus les courses improvisées à 20h00 dans les shops des stations-service pour acheter la baguette et la garniture pour les sandwichs du lendemain (oubli)... Préparer des piques-niques me sort par les yeux. Idem pour les circulaires de l'école "merci de... ", " veuillez svp...", "il faut impérativement..." Circulaires qu'on retrouve parfois un ou deux jours plus tard, écrasées sous les livres, au fond du sac...
Bref, les vacances scolaires sont arrivées. Et je suis heureuse de retrouver mes enfants. De les re-considérer comme des enfants. Parce que pendant l'année scolaire, même si je m'en défends, je les vois souvent comme des élèves. Or, ils sont élèves à l'école, mais ne devraient pas l'être à la maison (même si les enfants sont toujours en situation d'apprendre quelque chose). Avec les devoirs, préparations d'évaluation, ils le sont, pourtant, et il faut lutter pour ne pas les "réduire" à ce petit rôle...
Fiston2 vient de terminer une évaluation logo. Pas de dyslexie, ni de dysorthographie, ni de dyscalculie. Peut-être une dyspraxie, qui se manifesterait aussi dans une quasi-dysgraphie... A voir en faisant un bilan ergo, peut-être... Chaque chose en son temps. L'objectif, comme le disait la logo, n'est pas de traiter absolument dès qu'il y a une faille, une fragilité. Mais d'intervenir s'il y a souffrance, difficulté allant en s'aggravant et qui pourrait mettre en péril les apprentissages, surtout scolaires. De nouveaux tests du WISC sont prévus (ils avaient été passés il y a 2,5 ans), afin de constater si la dysharmonie entre certains différents subtests demeure... Fiston2 continuera d'être suivi par sa pédo-psychiatre durant la prochaine année scolaire. Son anxiété a quelque peu baissé, depuis qu'il est suivi par cette professionnelle.
Mais cet été, Fiston2 a besoin d'air. Je le comprends. Fiston1 aussi, d'ailleurs. Pendant ces 2-3 dernières années, il a sans doute intégré le fait que son frère avait, davantage que lui, besoin de soutien. Il s'est un peu retiré, étant moins demandeur, plus "absent". Nous le sollicitons, pourtant, mais sommes souvent rattrapés par les exigences d'attention de Fiston2. Du coup, dans les relations entre frères, le conflictuel l'a plus souvent qu'à son tour emporté sur l'amical. Et Fiston1 se désolidarise, essayant régulièrement de moins fréquenter son frère, de se créer des liens avec d'autres. La pré-adolescence est là aussi, les individualités s'expriment. Il est difficile de faire la part des choses...
Cet été, comme durant la plupart des vacances, ils retrouveront certainement leur complicité. Comme chaque fois qu'il est possible d'appuyer sur "pause". Les relations fraternelles sont plus sereines, les enjeux différents...
Vive l'été !!!