Suite à une notice de son enseignante de maths dans l'agenda de classe de Fiston2, disant que ce dernier était totalement démotivé et qu'elle se faisait du souci pour lui, j'ai pris mon téléphone et ai fixé une entrevue pour la voir. Plutôt agréablement surprise par la rencontre (enseignante réputée comme complètement désorganisée), étant donné l'implication de ladite enseignante et sa volonté de trouver, sinon une solution, au moins des astuces, nous sommes repartis un poil plus confiants, le papa et moi (Fiston2 assistait à la 2ème partie de la séance).
Las, le soir-même, j'ai dû passer une heure et demie avec Fiston2 sur une fiche de français qu'il devait corriger pour le lendemain. Truffée de fautes (pas grave en soi), elle était bâclée et souvent non revisitée... Fiston2 était affalé sur la chaise, sur la table... Un vrai ado, quoi :o).
Le lendemain, rdv chez la pédo-psy (rdv prévu bien à l'avance). Je demande à pouvoir grignoter 5mn sur la séance de Fiston2. Demande acceptée, la pédo-psy demande à Fiston2 de patienter en salle d'attente. J'expose mon désarroi, ma patience qui faiblit... La pédo-psy, à qui je parle des difficultés de Fiston2 relatives à l'écrit, préconise un bilan logo. Je ne pense pas qu'elle y croie vraiment (dysorthographie), mais sa conscience lui dicte de suivre cette piste afin de l'écarter.
A la fin de la séance, Fiston2 ressort, menton pointé en avant, marchant 5m devant moi. Arrivé à un passage-piéton "délicat", il m'attend puis s'adresse à moi : "je ne suis pas dupe", me dit-il d'un ton pincé. "Dupe de quoi ?". "Je sais bien de quoi tu as parlé avec Mme X". "J'imagine bien, oui, c'était forcément en relation avec toi, avec notre difficulté présente". "J'ai écouté à la porte, figure-toi"...
En soi, ce n'est pas un geste que j'approuve. Mais je peux comprendre cette curiosité. Il s'agissait de lui. Il savait que j'étais à bout. Il voulait entendre ce que j'avais à dire... Il est donc concerné, ça me rassure. Rien n'est perdu :o).